La ferme

Depuis plus de 25 ans, Frank O’Brien élève des agneaux dans sa ferme de Ballyborder (Irlande). Il est la cinquième génération de la famille à exploiter cette ferme. Bien sûr, il ne le fait pas seul. En Irlande, il est d’usage que toute la famille aide. C’est pourquoi on trouve souvent sa femme et ses trois enfants parmi les animaux.

Frank : « J’aime voir comment mes enfants, tout comme moi jadis, aiment jouer dehors dans la ferme, grandir avec la nature et ainsi apprendre d’où vient leur nourriture. Vous pouvez voir à quel point cela stimule le respect et l’amour de la nature. »

La ferme s’étend sur 120 hectares dans une campagne préservée. Outre les moutons et les agneaux, il y a quelques bovins sur la propriété. Frank s’engage à produire de la viande bio et la ferme est gérée dans le strict respect des règlements de l’Organic Trust. « Non seulement une méthode de travail respectueuse des animaux et la durabilité sont importantes pour moi. Mais je suis aussi un grand partisan du rôle de la qualité et de la traçabilité dans l’élevage. »  Ce n’est clairement pas une phrase creuse car Frank est également membre du programme d’assurance bœuf et agneau durables de Bord Bia (Sustainable Beef and Lamb Assurance Scheme ou SBLAS).

Les animaux

L’Irlande est renommée pour l’élevage de moutons. Le climat tempéré et l’environnement naturel permettent de garder les agneaux à l’extérieur. Frank laisse également ses animaux paître librement pendant la majeure partie de l’année. Il va sans dire qu’ils consomment principalement de l’herbe comme nourriture. « Ce n’est pas que de l’herbe », insiste Frank. « Nous avons aussi des mélanges de graminées avec, notamment, du trèfle rouge. » Le fourrage ensilé pour l’hiver provient de ses propres champs. Il cultive aussi de l’avoine, bio bien sûr.

En hiver, les animaux sont gardés à l’intérieur. La bergerie est bien équipée avec une litière de paille qui est régulièrement rafraîchie.  La paille « sale » avec le fumier constitue à nouveau une importante source de nutrition pour sa terre. « L’engrais n’a pas sa place dans une ferme biologique. Nous devons compter sur du lisier naturel et d’autres engrais organiques, et cela fonctionne très bien », explique Frank.

En milieu de saison, le troupeau compte environ 160 brebis adultes et 40 agneaux (antenais). Les agneaux peuvent être de différentes races. Frank élève principalement des brebis Texel et Belclare et un bélier Charollais. Les animaux sont en bonne santé. Frank : « Les variétés Texel et Belclare ont une relativement bonne résistance aux vers et sont donc bien adaptées à une ferme biologique. Je rencontre peu de problèmes vétérinaires. »

Oui, une façon de travailler respectueuse des animaux et de la nature peut être un défi, mais cela ne me dérange pas. Les marges sont faibles, mais je suis fier de la façon dont je travaille et de ce que je produis.

Fierté

Bien que les marges soient selon lui faibles, Frank est heureux de sa décision prise il y a pas mal d’années de produire bio. « Pas de produits chimiques dans ma ferme où, en plus des animaux, mes enfants circulent aussi. Oui, une façon de travailler respectueuse des animaux et de la nature peut être un défi, mais cela ne me dérange pas. Je suis fier de ce que je produis. »