La ferme

« Je suis éleveuse depuis plus de 10 ans », déclare Henny. L’indépendance, le travail avec les animaux et le fait d’être dans la nature sont ce qui l’attire le plus. Beaucoup de choses ont changé dans l’élevage de porcs brabançons depuis le tout début, notamment avec l’agrandissement d’une ferme thérapeutique.

« Dès le départ, j’ai senti qu’une entreprise bio me convenait davantage car les animaux sont en bien meilleure santé et vieillissent plus agréablement. »  Elle a mis en pratique cette approche de la santé et de la qualité de vie. Cela fait donc des années qu’Henny n’a plus besoin d’utiliser d’antibiotiques. L’entreprise est 100 % exempte d’antibiotiques et certifiée KIWA depuis plusieurs années.

Henny n’est pas seule à la gérer. Mari et fils aident également à la ferme, une véritable entreprise familiale. « Nous avons également quelques agriculteurs qui nous aident », ajoute Henny. Elle entend par là les clients de la ferme thérapeutique « Op Maat » de son fils Geert avec qui ils travaillent.  « Non seulement ils nous aident avec les porcs, mais ils raffolent aussi des poulets, des chèvres et des lapins que nous avons ici. »

Les animaux

Les porcelets ont 3 mois quand ils arrivent à la ferme d’Henny en provenance d’un élevage. Les porcelets sont issus d’un croisement entre les races Topig50 et Piétrain. Henny : « La partie Topig50 est du côté de la mère. Une mère Topig50 s’intègre bien dans une entreprise biologique, car c’est une truie calme lorsqu’elle s’occupe des porcelets. Vous avez besoin des Piétrain pour l’aspect bien en chair. »

Je donne à mes porcs de l’espace avec un parcours libre, une aire de jeux et suffisamment de paille. Ils sont également nourris avec des aliments composés et des pommes bio. De cette façon, ils restent en bonne santé et vieillissent bien.

Les quelque 1200 cochons de Henny n’ont pas à se plaindre. Ils peuvent errer librement à l’extérieur 24/7 et ils disposent d’une belle litière à l’intérieur. Les trois quarts du sol de la porcherie sont en effet recouverts d’une épaisse couche de paille. Le dernier quart en est exempt. C’est l’endroit où les porcs défèquent, appelons ça leur toilette. Quelques gouttières dans cette zone aident à maintenir l’intérieur au sec. « La porcherie est aménagée de manière à ce qu’il y ait une aire de jeux, un espace d’alimentation et une fosse à fumier. De cette façon, nous la gardons sèche et propre », explique Henny.

Les porcs n’ont rien à redire en ce qui concerne leur alimentation. Elle se compose d’aliments composés bio (notamment orge, seigle, blé, maïs et avoine) qui proviennent de matières premières régionales, et d’ensilage biologique, ce qui est bon pour la digestion et la flore intestinale des porcs. Comme produits secondaires, ils consomment de délicieuses pommes, poires et autres fruits biologiques qui été éliminés au triage. Ce sont des fruits tout-à-fait corrects mais qui, par exemple, ont de petites taches dues à la grêle et ne sont donc pas destinés aux étals des supermarchés. « Nos porcs n’accordent aucune importance aux petites imperfections pour leur nourriture », dit Henny le sourire aux lèvres. Henny récupère ces fruits auprès de producteurs à proximité. L’entreprise contribue ainsi également à réduire le gaspillage alimentaire.

Fierté

Méthodes de travail biologiques, coopération avec une ferme thérapeutique, utilisation de pommes « rejetées » : suffisamment de raisons pour qualifier cette entreprise globalement d’unique. Néanmoins, Henny réussit à invoquer une autre liste de souhaits : « Nous cherchons constamment des moyens de rendre l’entreprise plus durable. Par exemple, j’aimerais produire ma propre énergie en installant des panneaux solaires. Sur le plan social, j’aimerais faire un lieu de soins à la ferme afin que les clients soient toujours proches des animaux, cela leur donnerait plus de tranquillité d’esprit. Et « last but not least », l’option de travailler davantage vers une chaîne circulaire avec les producteurs des environs, Lebon et les partenaires de Lebon m’intéresse énormément. J’aimerais vraiment contribuer à un meilleur système alimentaire. »

Même si elle continue à se concentrer sur l’avenir, Henny peut aussi apprécier l’ici et maintenant qu’elle a mis en place. « La gestion opérationnelle est en ordre et nous avons des cochons calmes qui s’entendent bien avec les gens et mènent une vie saine et agréable. Oui, cela procure un sentiment de satisfaction. »